Blanchet Jacques
Jacques Blanchet est né le 14 avril 1931 à Montréal Il étudie l’écriture musicale, dès son jeune âge, auprès de Madeleine Provost. Parallèlement, il suit des cours d’interprétation avec Louise Darios. En 1949, un emploi comme garçon de table au cabaret Au Faisan Doré lui permet de côtoyer les Charles Aznavour, Monique Leyrac, Charles Trenet et Jacques Normand.
Blanchet écrit alors des adaptations d’airs folkloriques (« Marie-Madeleine », « Un canadien errant »), qui deviennent ses premières chansons. Jacques Blanchet participe alors à plusieurs concours de chansons et remporte, en 1954, le premier prix du concours Les benjamins de la chanson à CKAC. Au milieu des années 50, l’écrivain Yves Thériault, qui est son beau-frère, lui propose de composer des thèmes d’émissions radiophoniques. Il écrit ainsi plusieurs chansons, dont « Élirette, éliron, éliré », qui serviront d’illustrations musicales dans les cadre de dramatiques radiophoniques écrits par Yves Thériault. En 1955, avant de partir pour la France, l’auteur signe la comédie musicale « Le soleil est à tout le monde ».
En 1955 et 1956, Jacques Blanchet étudie à Paris au Petit Conservatoire de la chanson de Mireille. Il chante alors dans les boîtes parisiennes (Le Lapin agile, Chez Patachou) et fait quelques apparitions à la télévision française et belge.
Il remporte le premier prix de la chanson avec « Le Ciel se marie avec la mer »
En 1957, la carrière de Jacques Blanchet décolle véritablement. Il remporte le premier prix de ce qu’on appelait alors « la chanson canadienne » de la Société Radio-Canada avec sa chanson Le ciel se marie avec la mer interprétée par Lucille Dumont. Cette chanson devient alors la chanson fétiche de Jacques Blanchet. La chanson est d’ailleurs reprise par Richard Verreau l’année suivante à l’émission télévisée « Portes ouvertes », animée par Jacques Normand, à l’antenne de Radio-Canada.
En 1959, il se joint au groupe de création « Les Bozos », composé de Clémence Desrochers, Jean-Pierre Ferland, André Gagnon et Hervé Brousseau. Il y remplace Claude Léveillée. En 1961, il effectue un retour à Paris en se produisant à l’Échelle de Jacob et anime « Entre vous et moi« , une série d’émissions à la télévision française (RTF).
Les « Bozos » (1958)
Paul de Margerie, Jacques Blanchet, Clémence Desrochers, Hervé Brousseau et Claude Léveillée
Son étoile commença à pâlir au milieu des années 1960
Le Québec aura également l’occasion de voir l’animateur dans « Qui sont-ils donc« , diffusé sur les ondes de CFTM, ainsi que dans « Défi aux chansonniers », sur les ondes de la SRC. En 1962, ses chansons « Les fous de bassan« , « Tête heureuse » (que vous pouvez entendre ci-dessous), « C’était un fou » et « Le malaise » sont toutes finalistes au concours « Chansons sur mesure« , année où il enregistre finalement son premier album sur lequel on trouve notamment « Jeunes amours« , « Le petit jardinier« , « Cinq ans après » et « Les Pierrots menteurs« . L’année suivante, son second album sera sur le marché et il se produira des dizaines de fois sur la toute petite scène du cabaret montréalais Chez Clairette où des grands noms de la chanson française, comme Brel et Montand, ont chanté.
Son étoile commença malheureusement à pâlir au milieu des années 1960, au fur et à mesure que ses ballades sentimentales cédaient le pas aux réalisations des jeunes chansonniers. Mais de façon assez surprenante, il n’a jamais chanté à la Place des Arts, ni à la Comédie Canadienne, ni dans une grande salle de Montréal, mais il a effectué plusieurs tournées soviétiques qui, chaque fois, créaient l’événement. Il trouva ainsi un nouveau public en Union Soviétique où il fit trois tournées couronnées de succès, en 1969, 1970 et 1974.
La carrière de Jacques Blanchet, s’est étendue sur plus de trois décennies et c’est lui qui a symboliquement signé l’acte de naissance de la chanson québécoise d’où émergeront les chansonniers québécois. Bien qu’il soit l’auteur de quelques chansons immortelles, comme Le ciel se marie avec la mer, son talent n’a malheureusement pas été reconnu à sa juste valeur par ses contemporains.
La redécouverte du talent de Jacques Blanchet
Jacques Blanchet est décédé en 1981. Il était l’oncle de l’écrivaine et chanteuse québécoise Marie-José Thériault (qu’il ne faut pas confondre avec son homonyme, la chanteuse acadienne Marie-Jo Thério). Fille du grand écrivain québécois Yves Thériault (1915-1983), elle a été tour à tour danseuse, chanteuse, écrivain (poésie, contes et nouvelles, roman, biographie), chroniqueure littéraire (presse écrite et parlée), éditrice et finalement traductrice.
Je vous propose d’ailleurs de l’écouter, ci-dessous, chanter la très belle chanson « Tête Heureuse« de Jacques Blanchet. Cet enregistrement est extrait d’un microsillon réalisé quelques mois après la mort de son oncle Jacques où Marie-José Thériault a enregistré quelques-unes de ses plus belles ballades, accompagnée au piano par André Gagnon.
Toujours en hommage à l’artiste, la Succession Jacques Blanchet créera en 1983, la médaille Jacques-Blanchet qui est attribuée annuellement à un artiste pour souligner l’excellence et la persistance de la qualité, tant littéraire que musicale, de son œuvre.
Notons finalement que l’éditeur québécois Leméac a publié en 1971 « Tête heureuse », un recueil de 140 chansons de Jacques Blanchet. (Montréal, 1971; 236 pages; notes biographiques et discographiques). La Bibliothèque Nationale du Québec est aujourd’hui dépositaire des archives de Jacques Blanchet. En plus de souvenirs personnels, on y trouve des partitions musicales des œuvres qu’il a composées, des exemplaires des disques sur lesquels figurent ses compositions reprises par d’autres artistes, ses propres disques ainsi que des chansons inédites sur disques, sur cassettes et sur bandes magnétiques.
Marie-José Thériault chante Jacques Blanchet – Tête heureuse (1982)
Marie José Thériault chante Jacques Blanchet , 33 tours CBS PFC-80074 (avec André Gagnon au piano)

Source: Wikipedia + Quebecinfomusique.com + Les auteurs et compositeurs de la chanson francophone
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