Calvé Pierre


Pierre Calvé est né en 1939 et passe son enfance dans le petit village de St-Eustache au nord de Montréal.  Il fréquente la petite École du Sacré-Coeur et ses premiers contacts avec la musique se feront par l’intermédiaire du corps de cadet de l’école dont il fera partie. Mais le jeune Calvé a d’autres ambitions et il rêve déjà de voyages et de « partances ».

Si la plupart des chansons sont à leur façon des invitations au voyage, celles de Pierre Calvé y puisent encore bien davantage leur substance. Plusieurs années avant que ne débute sa carrière sur scène, il s’embarque sur un navire de la marine marchande au milieu des années cinquante, à l’âge de 16 ans. Il a dans ses bagages une guitare dont son frère Jacques lui a fait cadeau et meuble les rares heures de loisir en grattant l’instrument. C’est dans ces moments qu’il compose ses premières chansons, dont quelques-unes seront gravées sur disques au fil des ans.

En 1961, cet insatiable voyageur profite d’une période de vacances pour voir du pays et, comme bien des routards de l’époque, il s’aventure du côté de la Gaspésie. C’est lors d’une halte à Bonaventure qu’il se lie d’amitié avec d’autres troubadours de son âge dont Claude Gauthier et Christian Larsen. Ceux-ci l’incitent à proposer lui aussi ses chansons au public de La Piouke, la boîte à chansons de l’endroit. Prévoyant y chanter une semaine, suite au départ d’un de ses confrères, il y passe finalement tout l’été. Désormais, il naviguera surtout sur la coque de sa guitare et ce sera l’auditoire des nombreuses boîtes qui lui tiendra lieu de compagnons de voyage.

Naturellement, ses premières chansons reflètent la vie en mer et parlent d’escales: des titres comme « Au delà de l’horizon », « La fille à matelots » et « Reviendrez-vous au port » sont à l’honneur sur son premier album « Chansons de ports et haute mer » paru en 1963. Une de celles-ci, composée en collaboration avec un autre de ses amis, Gilles Vigneault, est particulièrement appréciée et les mélomanes en font son premier succès: « Quand les bateaux s’en vont ». Cette année-là est aussi celle de la route pour Pierre qui fait, en compagnie de sa bien-aimée, le trajet de Montréal au Mexique sur son vieux scooter. À l’automne 1964, un deuxième album vient s’ajouter, où la présence du trio Los Tres Compadres sur quelques chansons vient illustrer la tentation migratoire. Pendant la plus grande partie des années soixante, Pierre Calvé est sur la route, aux commandes de sa fidèle Vespa, se produisant constamment dans les réseaux chansonniers du Québec, en Ontario et ailleurs sur le continent. On avance alors le chiffre de 50 000 milles (plus de 80 000 kilomètres) par année, ce qui laisse bien peu de temps pour se faire voir dans la métropole et aux émissions télévisées.

Un troisième album est gravé, entre deux tournées, durant l’Expo 67. À peu près à la même époque, il se lie avec un autre mordu de la chanson Pierre Jobin qui devient en quelque sorte son secrétaire de tournée, cette tâche comportant aussi bien le travail de roadie que celui de gérant à proprement parler. De 1968 à 1970, tout en continuant de sillonner le continent, il trouve quelques semaines de répit pour jouer le personnage de Benoit Brissette dans le téléroman Rue des Pignons. Lorsque sa bougeotte se fait trop forte, le scripteur de la série envoie son alter ego en Europe ou dans quelque autre pays lointain et Pierre reprend la route de l’ouest ou de la Louisiane en compagnie de deux musiciens, dont son frère Jacques qui est guitariste et a quitté à son tour la vie de marin.

Ces années de mouvance durent jusqu’au début des années soixante-dix, quand la chanson-titre de son nouvel album « Vivre en ce pays… ou ailleurs » est reprise par Robert Charlebois qui en fait un des succès de l’année 1973. Calvé ne peut profiter longtemps des retombées de cette interprétation, son état de santé l’obligeant à mettre fin à la vie de tournée. Un peu plus tard, il se sédentarise et occupe le poste de directeur artistique de la boîte à chansons de l’hôtel Méridien à Montréal à partir de 1976. Pendant près de quatre ans, il présentera quotidiennement de nombreux artisans de la chanson, aussi bien ses anciens compagnons de route que les nouveaux venus que l’on désigne alors sous le nom de la relève de la chanson. Au terme de ce contrat, il renoue avec un autre de ses centres d’intérêt, l’univers de la peinture et des peintres. Pendant une vingtaine d’années, il opère son propre atelier d’encadrement, tout en succombant occasionnellement à la tentation de la scène, à partir de 1990.

Tranquillement il mûrit le projet d’enregistrer une sélection de ses nouvelles chansons et lorsque celui-ci prend forme, son épouse Louise lui propose de créer elle-même une nouvelle toile pour chacune de ces chansons. Ainsi naît l’album « Aquarelles », son premier à paraître sous format compact, qui regroupe quinze chansons-tableaux où l’on retrouve des thèmes reliés au voyage « Honfleur », « Partir nous deux » mais aussi au vieillissement et au temps qui passe « Maman est partie », « Coup de vieux », « Bonaventure ’61 ». Pour l’occasion, quelques amis et complices viennent lui prêter leur plume, le temps de quelques couplets tandis que lui-même en concocte les musiques. Gilles Vigneault, Pierre Létourneau et Sylvain Lelièvre collaborent ainsi respectivement à « Châteaux en Espagne », « Je navigue » et « Partir nous deux » alors que l’animatrice Monique Giroux participe à la chanson « Pour Lucille » qui rend hommage à l’interprète et formatrice Lucille Dumont.

Une « Rétrospective » des premières chansons de Pierre Calvé est parue sur étiquette Mérite en 2002, suivant la réédition de son album Barclay « Vivre en ce pays… », dans la collection Les Refrains d’abord, en 1997, tandis qu’un recueil de ses plus beaux textes, poèmes et chansons, avait été publié chez Leméac en 1977 sous le titre Vivre en ce pays… ou ailleurs.

Source: Québec Info Musique

Chansons de Pierre Calvé à écouter sur le site “J’ai la mémoire qui chante” :

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