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Oh, je voudrais tant que tu te souviennes, des jours heureux où nous étions amis

La chanson « Les Feuilles mortes » a été écrite en 1945 par Jacques Prévert sur une musique de Joseph Kosma.  Née d’une musique de ballet (Le Rendez-vous) écrite par Kosma, sur laquelle Prévert a écrit un texte qu’il disait être « simple comme bonjour. »  La chanson devait initialement être le générique du film de Marcel Carné : Les Portes de la nuit. Et c’est Yves Montand qui l’interprète dans le film. Il a, par la suite prétendu avoir été le premier à la chanter, ce qui n’est toutefois pas exact. C’est la grande Cora Vaucaire qui la première enregistrera la pièce. Et Jacques Douai en sera le premier interprète masculin en 1947.

C’est à cette chanson devenue « mythique » que Serge Gainsbourg rendra hommage dans SA « Chanson de Prévert », chanson qui fera l’objet d’un de nos prochains articles.

Avec le recul des années, on associe toutefois, et tout naturellement,  la chanson « Les Feuilles mortes » à la brillante carrière de Montand. Et l’interprétation extraordinaire qu’il donne de la chanson est à la hauteur de cette grande chanson qui a marqué toute l’histoire de la chanson française.  Notons que  la version anglaise de la chanson traduite en 1949, a connu un succès remarquable notamment dans ses versions jazzées.

Plusieurs interprétations de la chanson par Montand se retrouvent sur le net. La meilleure et de loin, est celle que vous entendrez ci-dessous. C’est celle d’un Montand quelque peu vieillissant mais dont la voix chaude enveloppe littéralement la chanson d’une très grande douceur.

Les Feuilles Mortes (Jacques Prévert – Joseph Kosma)

Oh, je voudrais tant que tu te souviennes,
Des jours heureux où nous étions amis,
Dans ce temps là, la vie était plus belle,
Et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Tu vois je n’ai pas oublié.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi,
Et le vent du nord les emporte,
Dans la nuit froide de l’oubli.
Tu vois, je n’ai pas oublié,
La chanson que tu me chantais…
C’est une chanson, qui nous ressemble,
Toi qui m’aimais, moi qui t’aimais.
Nous vivions, tous les deux ensemble,
Toi qui m’aimais, moi qui t’aimais.
Et la vie sépare ceux qui s’aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit.
Et la mer efface sur le sable,
Les pas des amants désunis.
Nous vivions, tous les deux ensemble,
Toi qui m’aimais, moi qui t’aimais.
Et la vie sépare ceux qui s’aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit.
Et la mer efface sur le sable,
Les pas des amants désunis…

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