Brel Jacques


Acteur, auteur-interprète, réalisateur, Jacques Brel aura su embrasser son art jusqu’à le transcender sur scène.

Des débuts difficiles

Jacques Brel naît le 19 avril 1929 en Belgique dans une famille catholique où les valeurs religieuses sont placées au premier rang. Issu d’une famille catholique flamande d’industriels (son père, Romain Brel était francophone de souche flamande et sa mère Lisette Vanneste était bruxelloise), Jacques Brel a été un enfant peu intéressé par l’école, excepté par les cours de français. Avec son frère, Pierre, de 6 ans son aîné, Jacques connaît une éducation austère entre collège catholique et scoutisme.

Jacques et Mich

A l’adolescence, il fonde avec des amis une troupe de théâtre dans lequel il illustre sa créativité par le jeu et l’écriture. A l’âge de 18 ans, il s’inscrit dans une association « La franche cordée » où il monte plusieurs pièces de théâtre dont Le petit prince de Saint Exupery. Ces années d’initiation seront formatrices pour le jeune homme qui se découvre une passion pour la création et les œuvres de l’esprit. C’est également à cette période qu’il fait la rencontre de celle qui allait devenir sa femme. Il épouse Thérèse Michielsen en juin 1950, un an avant la naissance de sa première fille, Chantal.

Après une longue période d’hésitation Jacques Brel décide enfin de vivre par son art. Il compose ses premiers morceaux et les interprète dans les cabarets belges. Il sera chanteur.  Le jeune Brel choisit  de débuter sous le pseudonyme de « Jacques Bérel, l’excentrique » et il se produira sous ce nom pendant environ 6 mois. Sa famille ne comprend pas sa passion et décide de le dissuader de se lancer dans cette voie mais c’est sans compter le talent et la volonté de leur fils.

Jacques Brel en 1955

A la suite de la sortie d’un 78 tours en Belgique, en 1953, il sera repéré par le directeur artistique de la maison de disque Philips, Jacques Canetti qui le fait venir à Paris. Il n’y a plus de retour possible. Cependant, les débuts s’avèrent difficiles. Il court les auditions sans succès. De plus, lors des engagements qu’il parvient difficilement à trouver, son tempérament n’accroche pas le public. On lui reproche « son allure provinciale ». Son premier passage à l’Olympia ne remporte pas le succès escompté. Mais Jacques Brel ne désespère pas, il y croit et installe sa femme et ses deux filles (Chantal est agée de 4 ans et France est agée de 2 ans) sur la rue du Moulin à Vent in Montreuil-sous-Bois.

Une carrière de chanteur courte mais remarquable

Ce n’est qu’en 1957 que Jacques Brel rencontre le succès. Ces rencontres avec deux pianistes François Rauber et Gérard Jouannest vont lui permettre de se créer son propre univers. Son second 33 tours, sur lequel on retrouve « Quand on a que l’amour » remporte enfin le succès public et professionnel. Cette année, il remporte le Grand Prix du Disque Charles Cros, et fait un triomphe à l’Alhambra au côté de Zizi Jeanmaire. La carrière de Brel est lancée. Fin 1958, année de naissance de sa troisième fille, Isabelle, c’est le succès à l’Olympia, en première partie.  A la fin des années 50, le succès grandit pour Jacques Brel, il est enfin reconnu pour ses qualités scéniques et d’interprètes, Enfin il est tête d’affiche, créant Ne me quitte pas et La valse à mille temps à Bobino, fin 1959.

Au début des années 60, le chanteur belge, sous l’impulsion de son impresario, parcours le monde des Etats-Unis à l’URSS pour mieux revenir en France. Dès lors, les tournées s’enchainent à un rythme infernal, Brel faisant parfois plus de concerts qu’il n’y a de jours dans l’année.

A son retour, il quitte sa maison de disque pour Barclay et sort un de ces titres incontournables « Le plat pays ». 1964 sera l’année de la consécration. Il publie un album studio, son récital à l’Olympia au cours duquel il dévoile au public sa nouvelle chanson « Amsterdam » et remporte une nouvelle fois le grand prix du disque.

Le 1er novembre 1966  Brel donne son dernier concert à l’Olympia.

En 1966, après des années de succès sans relâche, il annonce son abandon de la chanson. Son dernier récital est programmé à Roubaix, l’année suivante, le 16 mai 1967.Il consacre désormais sa vie au cinéma et au théâtre. Il tourne plusieurs rôles dans lesquels son talent d’interprète excelle. En octobre 1968, à Bruxelles, il crée la version francophone de L’Homme de la Mancha, interprétant le rôle titre de don Quichotte au côté de Dario Moreno dans le rôle de Sancho Pança. Le spectacle devait être repris à Paris en décembre, mais, le 1er décembre 1968,  Dario Moreno meurt à 47 ans d’une hémorragie cérébrale. Avide de nouvelles expériences, il s’attelle à son premier film Franz qu’il réalise entre juin et juillet 1971. Parmi les interprètes, on retrouve la chanteuse Barbara qui écrira également la musique du film. 1972 est un nouveau tournant pour Jacques Brel, lors du tournage du film de Claude Lelouch, L’aventure, c’est l’aventure, il rencontre Madly Bamy, une jeune comédienne et danseuse. Tous deux tomberont amoureux. La jeune femme restera aux côtés du chanteur jusqu’à la fin de sa vie.

Durant les dernières années de sa vie, Jacques Brel continue à se consacrer à plusieurs domaines artistiques. Malgré un accueil décevant de  la part du public pour son premier film, il poursuit dans la voie de la réalisation. Mais son film « Far West » est un second revers. Il signe également son retour à la musique avec un nouveau contrat d’une durée record de 30 ans avec sa maison de disques Barclay. Il publie, en 1972,  un nouvel album mais celui-ci est uniquement constitué de reprises réorchestrées de ses plus grand succès.

A la fin de sa vie, Jacques Brel sait qu’il est malade. En 1974, souffrant d’un cancer des poumons, il est opéré puis il se retire dans les Iles Marquise pour vivre les dernières années de sa vie avec sa compagne Madly Bamy. Il faut attendre 1977 pour que Jacques Brel sorte un dernier album. Cet album sonne comme un hommage à son île puisqu’il s’intitule Les Marquises.  De retour aux Marquises, l’état de Brel s’aggrave. Il est rapatrié à Paris où il s’éteint le 9 octobre 1978 à seulement 49 ans. Depuis, Jacques Brel repose auprès d’un autre artiste, le peintre Paul Gauguin, sur l’Ile des Marquises, péninsule qui l’aura fait tant rêver.

Aujourd’hui encore, son talent étonne par sa puissance, sa poésie et son actualité.

Source: L’internaute Encyclopédie + Wikipedia

Chansons de Jacques Brel  à écouter sur le site “J’ai la mémoire qui chante” :
  • Jacques Brel – Ne me quitte pas
  • Jacques Brel – Les bourgeois
  • Jacques Brel – Quand on a que l’amour
  • Jacques Brel – Amsterdam

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commentaires
  1. Anne-Marie dit :

    Si vous passez à Bruxelles, ne manquez pas de passer par la Fondation Jacques Brel.
    http://www.jacquesbrel.be/index2.cfm?lg=FR&pg=locaux

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