Bruant Aristide


(1851-1925) – Auteur, Compositeur, Interprète

Sans aucun doute le plus connu des chansonniers de « La belle Époque », Aristide Bruant est né à Courtenay dans une famille bourgeoise, il étudie au collège jusqu’à 17 ans. Il enchaîne des petits métiers et s’engage pendant la guerre de 1870. Employé d’une compagnie de chemin de fer, il débute dans la chanson au café-concert dans un style dandy ; il se produit aux Ambassadeurs ou au Bataclan (1880).

Sa véritable carrière ne débutera que huit ans plus tard quand il rejoint, en 1881, Rodolphe Salis dans son célèbre Chat Noir et lorsque ce dernier déménage son cabaret du boulevard Rochechouart à la rue Victor-Massé, il retape le local qu’il rebaptise le Mirliton. Le soir de l’ouverture, il n’y a que trois clients et Bruant, dépité, se met à les invectiver. Cette manière d’accueillir les clients fait vite sa renommée et le voilà lancé.

Il devient, avec Mac-Nab et Léon Xanrof, un des piliers de l’établissement. En 1885, il rachète la salle, rebaptisée le Mirliton. C’est là, à Montmartre, qu’Aristide Bruant forge son style : grand chapeau noir et écharpe rouge, tel qu’il a été peint par Toulouse-Lautrec. Les affiches qu’il commande à son ami Toulouse-Lautrec le rendent célèbre tout en assurant la notoriété de ce dernier.

Ses chansons mêlent le parler populaire et l’argot, et prennent pour sujet les gens du peuple, la vie dans les quartiers, les marginaux : « Rose blanche » (« Rue Saint-Vincent »), « Nini peau d’chien », « A Saint-Lazare »,  « A la Roquette », « A la Villette », « A la goutte d’or », « Les Canuts »… Son public est d’abord un public bourgeois, ravi de se faire prendre à parti par le patron du Mirliton.

En 1895, il abandonne son cabaret (ou s’y fait remplacer par des doublures) et part en tournée en France et à l’étranger (en Afrique, notamment). Riche et célèbre il se retire peu à peu pour se consacrer à l’écriture mais non sans revenir à l’occasion donner des spectacles .

Aristide Bruant se présente et échoue aux élections législatives à Belleville en 1898. Cette année-là, il rachète le Concert de l’Epoque (futur Concert-Pacra) où il se produisait 16 ans plus tôt, puis le revend en 1905. Devenu propriétaire du château de Courtenay, il s’installe ensuite dans une vie de châtelain, écrit des romans et des pièces de théâtre.

En 1924, un an avant sa mort, il sera sa dernière apparition sur scène au Théâtre de l’Empire.

Source: Le Hall de la chanson + Du temps des cerise aux feuilles mortes

 

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commentaires
  1. jean luc Schwarz dit :

    ravi de vous rencontrer

  2. André dit :

    Saviez-vous que Bruant s’était présenté à des élections sous la bannière fasciste ? J’ai appris cela un jour, alors que je l’interviewais, à Georges Moustaki qui lui rendait, notamment, hommage dans une chanson (Les années guitares).

    • Je savais qu’il s’était présenté aux élections législatives à Belleville en 1898, mais sous quelle bannière, il n’y a rien sur le net qui le précise…

      Merci de cette information !

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