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Stéphane Golmann est un auteur, compositeur et interprète français qui a connu son heure de gloire à la fin des années 50. Né en 1921 à Montrouge (France) il a également été traducteur et journaliste. Venu s’établir au Québec, à la fin des années 60, il y est décédé en 1987.

Issu d’un père russe ashkénaze, ingénieur des mines et d’une mère liégeoise, Stéphane Golmann passe son enfance en Tunisie. En 1934, la mort de ses parents le fait rentrer en France. Après des études à la Sorbonne puis à l’école d’ingénieur mécanicien de Rochefort, l’Occupation l’oblige à quitter la France. Il passe alors en Angleterre, où il s’engage dans la Marine britannique. Il participera d’ailleurs au débarquement en Afrique du Nord en 1943.

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Pionnier des auteurs-compositeurs:

Aglaé

Stéphane Golmann s’intègre progressivement à la vie parisienne en fréquentant Saint-Germain-des-Prés. Guitariste, il entre en 1946 au Théâtre de la Gaîté-Montparnasse en tant qu’accompagnateur.  Pionnier des auteurs-compositeurs du Quartier Latin, il se fait rapidement une place parmi les personnages marquants de l’époque, interprétant un répertoire de chansons à texte,  toujours accompagné de sa fidèle guitare qu’il a baptisée « Aglaé » (nom emprunté à la chanteuse québécoise Aglaé).

La notoriété

En 1951, Yves Montand reprend une chanson créée par Stéphane Golmann,  « Actualités », chanson qui sera reprise l’année suivante par Les Frères Jacques, qui la populariseront.  En 1954, Juliette Gréco reprend sa chanson « C’est à s’aimer ». En 1955, il passe en vedette américaine à Bobino avec Roger Pierre et Jean-Marc Thibault.  À partir de là, sa présence à Paris devient sporadique, il s’est installé à Londres et il réapparaît furtivement en avril 1957 pour l’enregistrement de son troisième disque sous l’étiquette Erato avant de disparaître définitivement de la scène.

L’éclipse:

On sait qu’en 1959, il tient des fonctions au ministère des Affaires étrangères britanniques, qu’en 1963 il est au secrétariat des Nations Unies et qu’il enseigne le français à New-York. Sans nouvelles de lui à Paris, on le croit mort, une rumeur le fait devenir clochard, on ne parle plus de lui qu’au passé… Stéphane Golmann réapparaît en 1967 et on apprend qu’il vient de se marier à Saint-Laurent sur l’Île d’Orléans où il s’est installé.

En octobre 1986, à la tête d’une agence de presse franco-québécoise, il revient à Paris, bien vivant, pour demander la réédition de l’intégrale de ses 33 tours Le vendredi 10 avril 1987, il décède subitement d’une crise cardiaque à son domicile de Québec (ville) (1).

Je vous propose d’écouter sa chanson la plus connue, « La Marie-Joseph« . Cette chanson qu’il a lui-même interprétée, sera aussi reprise par les célèbres Frères Jacques qui lui donneront toute sa notoriété.

 (1) Source: Wikipedia

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La Marie-Joseph / Stéphane Golmann

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La Marie-Joseph

Paroles de la chanson:

(Paroles et musique: Stéphane Golmann)

Ça nous a pris trois mois complets
Pour découvrir quels étaient ses projets
Quand le père nous l´a dit, c´était trop beau
Pour les vacances nous avions un bateau
{Refrain:}
D´un bond d´un seul et sans hésitations
On s´documente sur la navigation
En moins d´huit jours nous fûmes persuadés
Que la mer pour nous n´aurait plus de secrets
{Refrain:}
Encore heureux qu´il ait fait beau
Et qu´la Marie-Joseph soit un bon bateau
Encore heureux qu´il ait fait beau
Et qu´la Marie-Joseph soit un bon bateau
Le père alors fit preuve d´autorité
« J´suis ingénieur, laissez-moi commander »
D´vant le résultat on lui a suggéré
Qu´un vrai marin vienne nous accompagner
{au Refrain}
Alors j´ai dit : « j´vais prendre la direction
Ancien marin, j´sais la navigation »
J´commence à croire qu´c´était prématuré
Faut pas confondre Guitare et Naviguer

{au Refrain}
Au bout d´trois heures de notre exhibition
L´un d´nous se r´lève avec stupéfaction
Car on s´était pas beaucoup déplacé
Rapport à l´ancre qu´on n´avait pas r´montée

{au Refrain}
Côté jeunes filles, c´était pas mal
Ça nous a coûté l´écoute de grand-voile
En la coupant Suzon dit : « J´me rappelle
Qu´un d´mes louv´teaux voulait de la ficelle »

{au Refrain}
Pour la deuxième fallait pas la laisser
Toucher la barre ou même s´en approcher
Car en moins d´deux on était vent debout
« J´aime tant l´expression, disait-elle, pas vous? »
{au Refrain}
Quand finalement on a pu réparer
Alors on s´est décidé à rentrer
Mais on n´a jamais trouvé l´appontement
Car à minuit on n´y voit pas tellement.
{au Refrain}
On dit : « Maussade comme un marin breton »
Moi j´peux vous dire qu´c´est pas mon impression
Car tous les gars du côté d´Noirmoutier
Ne sont pas prèts d´arrêter de rigoler!
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Les Frères Jacques interprètent « La Marie Joseph »
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Quelques autres chansons à écouter sur « J’ai la mémoire qui chante » :

Liste complète des chansons déjà publiées sur cette page

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