L’ode boréale: « Le Nord » dans la chanson québécoise

Publié: 1 mars 2013 dans Chanson, Chanson québécoise, Dubois Claude, Leclerc Félix, Rivard Michel, Vigneault Gilles

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« Le Nord du Québec est un désert
Aux richesses hallucinantes
Une terre infinie au climat rigoureux » (1)
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Photo tirée de l’émission « Objectif Nord » de Téléquébec

Le thème du « Nord » occupe une place très importante dans la chanson québécoise. Il y est évidemment question de froid, d’isolement, de distance et de solitude. Mais « Le Nord », c’est aussi l’aventure, la grande aventure; la recherche d’un trésor et la découverte d’une liberté nouvelle. Le « fils du coureur des bois », comme le dit Félix dans l’extrait de  « Pieds nus dans l’aube » que vous entendrez ci-dessous, survit encore en chaque petit québécois, comme un rêve qui n’a jamais été complètement achevé. Un rêve inaccessible. Une sorte de « Klondike » ou de « Colorado » dont se souviennent encore nos pères et qui provoqua l’exode d’un million de Québécois vers les États-Unis à la fin du  XIXe siècle.

Et, en chanson du moins, il en faut bien peu pour le rêve tourne soudainement au cauchemar .

Le Labrador de Claude Dubois

J’ai une affection toute particulière pour les premières chansons de Claude Dubois; ce jeune poète/compositeur/interprète n’a que dix-sept ans lorsqu’il écrit son inoubliable  « J’ai souvenir encore« . Claude Dubois (né le 24 avril 1947 à Montréal) était considéré comme l’une des plus belles voix de la scène musicale du Québec. En France, il sera connu, beaucoup plus tard, comme étant l’interprète de la chanson « Le Blues du Businessman », extraite du spectacle musical Starmania de Luc Plamondon.

Dubois enregistre un premier album à l’âge de douze ans avec le groupe « Les Montagnards ». A dix-sept ans, il devient le chansonnier attitré de la célèbre boite à chansons « Le Patriote » située dans l’est de Montréal. Dès 1966, il enregistre quelques titres qui connaissent divers succès: « Belle Famille« , « J’ai Souvenir Encore » que nous avons évoqué plus tôt, « Ma P’tite Vie ». Publié sous étiquette Barclay, Dubois séjournera en France au début des années 70 et y enregistrera, sous la direction de François Rauber (l’arrangeur de Brel), quelques titres dont l’extraordinaire chanson « Le Labrador » que je vous propose maintenant d’entendre. Cet enregistrement qui date pourtant d’une quarantaine d’années n’a pas pris une ride…

C’était avant que le succès du  « Blues du business man » ne viennent étouffer ce qu’il lui restait d’inspiration et, bien avant aussi, que Dubois ne ne laisse porter par la vague de médiocrité des « Stars Académie » et autres émissions du même acabit.


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Claude Dubois – « Le Labrador » (1970)

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Le labrador

Paroles et musique: Claude Dubois

Je dois retourner vers le nord
L’un de mes frères m’y attend
Faudrait tirer, traîner le temps
Avec mon frère qui est dedans
Il pousse sur un traîneau géant
Les exploiteurs se font pesants

Faudrait rapporter du soleil
De la chaleur pour les enfants
Flatter le chien du vieux chasseur
Boire avec lui un coup de blanc
Traîner le sud vers le nord
Notre sud est encore tout blanc

Mon père parlait du Labrador
Du vent qui dansait sur la mer
Un homme marchait sur la neige
Cherchant des chiens pour un traîneau
Il est rentré les yeux mouillés
Puis un avion nous l’a ramené

Un millier d’hommes sur la neige
N’ont pas d’endroit pour retourner
Ils sont figés là sans connaître
Et n’ont que du sud à penser
Je dois retourner vers le nord
Chanter l’été du Labrador

(1) « Objectif Nord, Le Québec au delà du 49° », Serge Bouchard et Jean Desy

(2) Source biographique de Claude Dubois: Wikipedia

 


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Pieds nus dans l’aube de Félix Leclerc

felixleclerc_jeunesseMalgré les succès, Félix ne s’est jamais considéré comme un chanteur mais plutôt comme un simple conteur. « Pieds nus dans l’aube« , est son premier roman. Ce livre, Félix Leclerc l’a écrit en 1946 dans un Québec de l’après-guerre, mais l’histoire qu’il nous raconte se situe au début du 20e siècle, dans une campagne où il n’y a ni usine, ni ville, ni les problèmes qui vont venir avec cette ville qu’il ne connait pas encore. « Pieds nus dans l’aube » c’est un cri, haut et fort, qui vient du cœur même de ce coin de pays que de plus en plus de gens délaissent au profit des grandes villes. Provenant d’une région éloignée, (que l’on pourrait identifier comme étant La Tuque, où l’auteur est né) un enfant de douze ans y fait l’apprentissage de la vie. Il nous raconte son histoire personnelle, celle des gens qui l’entourent, des grandes étendus que l’homme défait pour y construire des passages par-dessus les rivières, des traverses entre deux montagnes et la constante fascination qu’exerce « Le Nord » dans l’esprit de son père et des hommes de son village.

Auteur, compositeur et interprète, sa plume, légère comme une relation de longue durée, se laisse porter sur une prose pleine de singularité où chaque mot nous est chanté, où chaque image s’impose tel un tableau, pour nous habiter tout au long de cet hymne à l’amitié, à l’amour. Cet hommage à la vie est marqué par ses moments de bonheur, de misère et finalement par ce qui se trouve au bout du chemin : cette mort imminente que personne ne peut éviter. » (3)


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Pieds nus dans l’aube (1946) – Félix Leclerc – « Le Nord » (enregistrement réalisé en 1969)

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(3) Extrait de « Pieds nus dans l’aube de Felix Leclerc » in Les Cents Papiers


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Le nord du nord de Gilles Vigneault

On ne peut évidemment parler de chansons sur « Le nord », sans penser à Gilles Vigneault. Son village natal de Natasquan tout isolé qu’il soit dans le chapelet de villages nordiques de la Très Basse Côté Nord,  n’est pas le Sud dans l’esprit de Vigneault, mais c’est tout comme. Pour Vigneault, le « nord du nord » c’est beaucoup plus loin encore. « Je m’en vais tout droit sur le pôle » dira-t-il dans sa chanson.  Une fuite, un exil, une dérive vers des horizons blancs que ne dissimule plus aucune montagne, aucune colline. Une marche en avant vers la mort.

Pour Vigneault le « nord du nord » n’est donc pas une aventure, une quête mais une voie inéluctable, un aboutissement obligé. Il n’est pas question de son village Natasquan dans cette chanson de Vigneault, il s’agit  plutot d’une métaphore sur la vie.

Cette chanson constituait la première plage d’un album qui porte son nom et que Vigneault publie en 1968 et qui comprends plusieurs chansons connues dont Fer et titane, Tout l’monde est malheureux et la très belle chanson Ah! que l’hiver  qui évoque la « vie de chantier » des travailleurs forestiers québécois pendant toute la première moitié du XX siècle et que nous avons déjà publiée sur ce site.


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Gilles Vigneault  – « Le nord du nord » (1968)

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Le nord du nord

Paroles et musique par Gilles Vigneault (1968)

Il était seul et marchait vers le nord du nord

Théo m’a dit qu’il l’avait vu en revenant de ses collets
Il l’avait aperçu très loin par les plaines
Étant tout habillé en gris on aurait dit qu’il s’en allait
Droit au nord de la Montagne Bleu, ni chien, ni traîne…
Il s’en allait…

S’en allait-il poser des pièges?
Pour prendre qui? pour prendre quoi?
Sans traces de pas sur la neige
Allez lui demander pourquoi

Ce qui te ferait plaisir ici
C’est un bel air de mon pays
Que’qu’chose comme Tam tideli…

Mais au milieu de ma gigue
Je me retrouve dehors
Nuit et froidure et fatigue
Et je m’en vais vers le nord

Il est tout seul et repart vers le nord du nord

Paulo m’en a conté autant: J’avais tendu pour le castor
J’en avais deux. Mets donc mon sac, prends mes raquetes
À pas trois pas, j’arrive à lui. C’que vous allez? I’ dit: au nord
Minute après disparaissait dans la tempête
Il avait dit…

Je ne sais pas comment on chasse
J’ai peur des pièges qu’on me tend
Je passe sans laisser de trace
L’autre côté du nord m’attend

Mais ce qui te ferait plaisir ici
C’est un bel air de mon pays
Que’qu’chose comme Tam tideli…

Mais au milieu de ma danse
Le vent m’appelle et je sors
Et c’est la nuit qui s’avance
Et c’est le froid qui me mord

Il s’en va seul. Il voit déjà le nord du nord

Beau clair de lune et vent coupant le pas léger sur le verglas
Avec Ti-Zèbe on sait jamais quand il ajoute
Aurait parlé la nuit avec, avait des pièges à loups par là
Le gars jasait. Tu peux penser Ti-Zèbe écoute
Il aurait dit…

Je m’en vais tout droit sur le pôle
Je fuis le soleil et la mer
J’ai mon pays sur mes épaules
Je l’emmène vivre en hiver

Ce qui te ferait plaisir ici
C’est un p’tit air de mon pays
Que’qu’chose comme…

Mais au milieu de la fête
Où ma jeunesse s’endort
Nuit, poudrerie et tempête
Gigue de gel et de mort

Il est tout seul et bien rendu au nord du nord

L’après-midi qu’il est passé, y avait personne au restaurant
Il avait jasé une heure avec la Marie-Ève
Ça fait jaser les alentours, i’ y a laissé un gros diamant
En demandant de l’oublier. C’est comme un rêve
I’ y aurait dit…

Je voyage à contre jeunesse
À contre-courant du bonheur
Le lendemain, pendant la messe
La Marie-Ève était en pleurs

Ah ce qui lui ferait plaisir ici
C’est un vieille air de ce pays
Que’qu’chose comme :

Dans le livre d’or de nos souvenirs
Où sont inscrits nos peines et nos plaisirs
Il est une page rose
Mais les mots de la rengaine
Parlaient de soleil et d’or
Et les chemins qui m’en mènent
Partent de lui vers le nord

Il marche encore. À dépasser le nord du nord

Aurait aidé le jeune F… à débiter un gros sapin
Puis en retour, s’est fait conduire à la cabane
Dans la cabane on a trouvé, côté du sud, comme un dessin
La Marie-Ève avec une fleur qui se fane…
Et puis d’écrit…

Quand j’aurai dépassé vos pièges
Les loups mangeront dans ma main
Saison qui vient, première neige
On retrouvera mes chemins… (x2)


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Michel Rivard  prend le dernier train de Schefferville

« Le nord » c’est aussi la cruelle perspective de ces villes fantômes, incapables de survivre à la fermeture d’une mine exploitée par une « grosse compagnie » et qui s’en retourne au Sud  après avoir saigné à blanc la ressource. Sous-produit d’un capitalisme sauvage, ces villes abandonnées constituent autant de verrues qui déforment à jamais les vies de ceux et celles qui les ont pourtant mis au monde.

Schefferville est aujourd’hui cette ville fantôme. En plein cœur de la péninsule du Labrador, à 500 km au nord du port de Sept-Îles et relié au reste du Québec par une simple ligne de chemin de fer, la ville ne compte plus qu’une centaine de habitants. En 1982, la compagnie IOC y a cessé ses opérations minières et les habitants ont dû quitter la ville.

La chanson de Michel Rivard raconte ce douleureux exode des derniers « survivants » de la ville minière de Shefferville.

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Michel Rivard – « Schefferville, le dernier train »

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Shefferville, le dernier train

Paroles et musique: Michel Rivard

Chanson extraite  du film « Le dernier glacier » de Roger Max Frappier et Jacques Leduc

Il n’y a plus rien au Roxy
Depuis quelques mois
Y’a de la neige dans la porte
Du vieux cinéma
Dans la rue un chien jappe
Et se prend pour un loup
La nuit tombe sur la ville
Qui m’a donné le jour

A la brasserie ça chante
Plus fort que d’habitude
Pour la fête à Johnny
Qui s’en retourne dans le sud
Mais le sud de Schefferville
C’est pas la Jamaïque
C’est Québec ou Matane
Ou le Nouveau-Brunswick

En novembre passé
Ils ont fermé la mine
J’ai vu pleurer mon père
Sur la table de cuisine

C’était pas tant de perdre
Une job assurée
Que de voir s’évanouir le rêve
De trente années

Quand je suis venu au monde
Ils étaient jeunes mariés
Venus trouver l’amour
Et la prospérité
Dans une ville inventée
Par une grosse compagnie
En plein nord, en plein froid
Et en plein paradis

Aujourd’hui ça m’fait mal
De voir tout le monde partir
C’est icitte que j’suis né
C’est là que j’veux mourir
Avec une caisse de douze
Une aurore boréale
Et la femme de ma vie
Couchés sous les étoiles

J’ai passé ma jeunesse
A  prendre les bois
A la chasse à la pêche
A boire avec les gars
Un skidoo ent’les jambes
et l’orgueil dans le coeur
Je suis devenu un homme
Et j’ai connu la peur

Sur les traces de mon père
J’suis parti travailler
Et la mine de fer
Est devenue réalité
Comme l’amour de ma femme
Et la chaleur de mon foyer
Et la peur de m’faire prendre
Tout ce que j’ai gagné

Aujourd’hui ça m’fait mal
De voir tout le monde partir
C’est icitte que j’suis né
C’est là que j’veux mourir
Avec une caisse de douze
Une aurore boréale
Et la femme de ma vie
Couchés sous les étoiles
Couchés sous les étoiles

Et au bout de la ligne
C’est l’histoire qui décide
Si le poids de nos rêves
Nous entraîne dans le vide
Je suis monté à pied
Sur la côte du radar
J’ai vu mourir ma ville
Sous le soleil du nord

C’est pas moi qui peut changer
Le cours de la vie
Si y’a personne qui reste
J’vas partir moi aussi

Mais c’est moi qui veut fermer
Les lumières de ma ville
Lorsque le dernier train
Partira pour Sept-Iles
Lorsque le dernier train
Partira pour Sept-Iles

Autres chansons chantées par des Québécois sur le site J’ai la mémoire qui chante:


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commentaires
  1. Félix Leclerc est apparu dans notre paysage culturel après la Seconde Guerre mondiale. Il connut d’abord le succès à Paris où ses chansons apportaient fraîcheur et espoir, comme un «Hymne au printemps», le titre d’une de ses chansons les plus aimées. C’est en se replaçant dans ce contexte historique qu’on peut mieux saisir le contraste entre ce poète «paysan», le milieu artistique parisien et le public français.

  2. Besnard Michel dit :

    merci pour ces moments d’émotions… à très bientôt.

    • Merci Michel pour ce gentil petit mot (et je n’ai pas oublié non plus la contribution que vous m’avez déjà envoyée) !

      J’ai noté dans le message que m’a transmis le système WordPress le nom de Rennes à côté de votre adresse courriel. Cela me done toujours un petit frisson puisque mon ancêtre est partie de Rennes, il y a de cela 350 ans…

  3. Monique dit :

    Bonjour Pierre,
    Comment glisser sur ces textes (les vôtres et les leurs) dans l’indifférence? Impossible! La rêverie boréale nous emporte…De ma fenêtre, mes yeux se posent sur l’horizon bleu des Laurentides, le Nord du curé Labelle, aujourd’hui apprivoisé… Mais c’est vers ma bibliothèque que mon regard et mes pensées s’attardent. Tout en haut, l’exemplaire de Pieds nus dans l’aube acheté au lendemain de la mort de Félix, en 1988, pour mon fils encore bébé. J’y avais écrit à son intention tout le bonheur ressenti à cette lecture. Aujourd’hui, vous m’avez donné le goût d’y replonger, de revivre l’aventure…avant de l’offrir à son destinataire … à sa prochaine visite à la maison, très au nord de son quotidien torontois!

    • Merci, Monique, d’avoir pris le temps de m’envoyer ce touchant témoignage. Et de fait l’écoute et la réécoute du texte de Félix, m’ont donné, tout comme vous, le goût de redécouvrir ce pan de notre histoire. Je viens d’amorcer la lecture d’un livre qui vient tout juste d’être publiée, « Les Chemins du Nord » (1) et qui raconte l’épopée de la colonisation du « nord » par le coloré curé Labelle.

      C’est ma façon à moi de retrouver l’esprit de « Pieds nus dans l’aube »…

      _________________________________________________
      (1) « Les Chemins du Nord » (de Robert W. Brisebois)
      Résumé : Saint-Jérôme, 1885. Le curé Antoine Labelle règne sur les « Pays-d’en-haut », un vaste royaume dont les colons sont ses sujets. Ces colons, il les a attirés là, de cheville avec un gouvernement provincial désireux de contrer l’exode des Canadiens français vers les filatures américaines, en leur promettant un pays de cocagne, une nature fertile et prodigue, la prospérité – ce qui n’est pas du tout le cas. Sur place, les colons n’ont trouvé que des terres de roche et de sombres forêts infestées de mouches noires, et le brave curé a fort à faire pour convaincre son monde de ne pas reprendre la route du Sud en sautant dans le train.

  4. Lise dit :

    Bonjour Pierre,

    Wow ! Vous avez découvert un grand trésor dans vos  »brouillons » puis retrouvé votre inspiration débordante. Bravo, pour le réalisme décrit dans les textes de nos merveilleux artistes québécois ! Vous allez réveiller la mémoire de plusieurs aventureux.

  5. couderc francois dit :

    merci,tout simplement

  6. Denis Fröchen dit :

    Quelle belle quadruple évocation ! Ces chansons, à leur parution, présentaient, pour le Parisien que je suis et qui n’est (hélas) jamais encore allé au Québec, une sorte de monde mythique, irréel… Je considérais alors Le nord du nord comme la plus grandiose chanson de Gilles Vigneault… Quant au Labrador, cette chanson me paraissait un ovni, puisque je l’avais enregistrée par hasard à la radio et j’ignorais tout de son auteur… Merci d’avoir ressuscité et rassemblé ces quatre chansons. Brassens parlait de la route aux quatre chansons (dans un autre contexte) : aujourd’hui cette route va vers le NORD !

    • J’avais souvent entendu, comme tout le monde, la chanson de Vigneault, « Le Nord du Nord » mais ne m’étais jamais arrété à lire et à réfléchir aux paroles de cette chanson. Il est vrai que c’est une chanson « monumentale » et j’ai souvent l’impression en la réécoutant qu’il y a deux ou trois chansons sous cette chanson, comme si Vigneault avait voulu faire naître de leur fusion une chanson « épique ».

      Quant au « Labrador » de Dubois, fort peu de gens la connaisse et c’est déjà un joyeux coup de chance que tu l’aies enregistrée à la volée sans savoir de quoi il s’agissait. Sa diffusion sur les réseaux publics doit être rarissime…

  7. Yves dit :

    Bonjour tout le monde,

    Merci Pierre, c’est que du bonheur tout ça !

    Chez-nous, si Starmania a fait découvrir Claude Dubois au grand public, il s’était quand même fait connaître au milieu des années 70 avec d’autres albums comme : A planche, Touchez Dubois, En voyage, Le monde de Claude Dubois,…. J’ai même tendance à croire (mais ça n’engage que moi) que l’intérêt pour l’artiste s’est surtout effiloché après l’opéra rock.

    • jean dit :

      Avec Pierre, c’est toujours du bonheur !!! Tout ça….

    • Tu as tout à fait raison, Yves, Dubois est disparu des écran radar après son passage sous le chapiteau de Starmania mais il avait déjà grandement perdu de sa superbe avant d’interpréter « Le Blues du Businessman ». Il faut dire qu’il a été mêlè à une sale affaire de drogue qui ne l’a pas aidé à refaire surface. En effet, le 8 avril 1981, il est arrêté à Montréal et, suite à un procès hautement médiatisé, Dubois est condamné à 22 mois de prison pour possession et trafic d’héroïne. En musique, il revient tout de même en force au Québec, avec l’album « Sortie Du bois » en 1982, obtenant un bon succès avec sa chanson « Plein de tendresse ».

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