Le plus grand succès de Mouloudji

Marcel Mouloudji naît à Paris, d’un père maçon, immigré d’Algérie, et d’une mère bretone. A onze ans, il obtient un premier  rôle dans un film documentaire.

En 1935, il fait le rencontre de grands noms du milieu, qui l’adoptent immédiatement. Avec Jean Louis Barrault et Charles Dullin, le jeune homme apprend vite. Grâce à Jacques Prévert et Marcel Carné, il devient acteur, jouant notamment dans ‘Les disparus de Saint-Agil’.

Acteur, comédien, peintre, Mouloudji se met au chant à partir de 1947. Dans les cabarets en vogue, il chante Boris Vian (Le Déserteur) ou Jacques Prévert, interprète son rôle dans le film Eaux troubles de Henri Calef en 1949 et participe à Boule de Suif (Christian-Jaque, 1947) et Nous sommes tous des assassins (André Cayatte, 1952).

Prévert et Mouloudji

Mouloudji obtient un premier grand succès dans la chanson grâce à son interprétation de La Complainte des infidèles, extraite du film La Maison Bonnadieu de Carlo Rim (1951).

Jacques Canetti, célèbre agent artistique et patron du cabaret les Trois Baudets sera celui qui entraînera Mouloudji vers le succès. Il lui fait enregistrer « Comme un p’tit coquelicot » qui obtient le Grand Prix du disque 1953 et le Prix Charles-Cros en 1952 et 1953.

Une chanson plus populaire que le film d’où elle est issue

En 1954, la carrière de Mouloudji gagnera encore en notoriété avec la chanson « Un jour tu verras », chanson extraite de l’un des sketches du film « Secrets d’alcôve ». Dans ce sketche intitulé « Riviera express », réalisé par Ralph Habib, Mouloudji aura pour partenaire la comédienne française d’origine algérienne Françoise Arnoul. « Secrets d’alcôve » est un film français de Jean Delannoy et Henri Decoin.

Secrets d’alcôve

Mais revenons à la chanson dont la carrière sera beaucoup plus longue que le film d’où elle est issue. En effet, qui n’a pas déjà entendu cet air fredonné ou orchestré qui est devenu, au fil du temps, une des chansons emblématiques du « Paris d’après guerre ».

Les paroles de la chanson  « Un jour tu verras » ont été écrite par Mouloudji, lui-même, et c’est évidemment lui qui interprètait la chanson dans le film. La très belle musique de le chanson a été composée par Georges Van Parys à qui on doit notamment la musique de la chanson « La complainte de la Butte » chantée par Cora Vaucaire que nous vous avons déjà présentée.

Vous entendrez ci-dessous, en version audio, la version originale de la chanson endisquée par Mouloudji. qui est celle que nous connaissons tous.

Vous pourrez ensuite voir – document rare, s’il en est un – l’extrait du film « Secrets d’alcôve » (1954). où Mouloudji interprète, pour la première fois à l’écran, sa chanson « Un jour tu verras ». Je remercie Farid Younga qui m’a gentilment envoyé ce lien via Facebook.

Mouloudji – Un jour tu verras (1954)

Extrait du film « Secrets d’alcôve » (1954)

Sketche: RIVIERA-EXPRESS
Réalisation de Ralph HABIB
Scénario et dialogues de Paul ANDRÉOTA
Co-scénariste J FANO
D’après des sujets de Michel KELBER
Directeurs de la photographie Léonce-Henri BUREL
avec
MOULOUDJI
Françoise ARNOUL
Roger Vincent

Un jour, tu verras (Paroles: Marcel Mouloudji – Musique: Georges Van Parys)

Extrait du film « Secrets d’alcôve » (1954)

Un jour tu verras
On se rencontrera
Quelque part, n’importe où
Guidés par le hasard

Nous nous regarderons
Et nous nous sourirons
Et la main dans la main
Par les rues nous irons

Le temps passe si vite
Le soir cachera bien
Nos cœurs, ces deux voleurs
Qui gardent leur bonheur

Puis nous arriverons
Sur une place grise
Où les pavés seront doux
A nos âmes grises

Il y aura un bal
Très pauvre et très banal
Sous un ciel plein de brume
Et de mélancolie

Un aveugle jouera
D’l’orgue de Barbarie
Cet air pour nous sera
Le plus beau, le plus joli

Puis je t’inviterai
Ta taille je prendrai
Nous danserons tranquilles
Loin des bruits de la ville

Nous danserons l’amour
Les yeux au fond des yeux
Vers une fin du monde
Vers une nuit profonde

Un jour tu verras
On se rencontrera
Quelque part, n’importe où
Guidés par le hasard

Nous nous regarderons
Et nous nous sourirons
Et la main dans la main
Par les rues nous irons

Lire la biographie de Mouloudji

Quelques autres chansons à écouter sur « J’ai la mémoire qui chante » :
Liste complète des chansons déjà publiées sur cette page

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commentaires
  1. […] Pour en lire plus, allez sur ce site memoirechante.wordpress.com ici […]

  2. ROGER dit :

    Quelle merveilleuse chanson. Mouloudji n’est pas de ma génération, mais le talent traverse les années sans prendre une ride, parce que l’amour est éternel.

  3. Robert dit :

    Une autre chanson qui a bercé mon enfance et une partie de mon adolescence, j’étais fasciné surtout par son timbre de voix, une sorte de douceur que je ne connaissais pas musicalement.

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